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PORTFOLIOS & TÉMOIGNAGES

MARIE-JULIA LEFEBVRE

a participé à : masterclass #2 – 2021

Pour moi la photographie est une question de désir. Oeildeep c’est une rencontre. La masterclass c’est la rencontre de mon désir photographique réalisé. J’étais là pour 6 mois, j’ai traversé, j’ai éprouvé et je repars motivée pour 15 ans. La pertinence pédagogique est notamment de s’adapter à chaque individualité..Oeildeep a réussi avec moi et c’était pas gagné !

Un mot: merci.

L’après.. c’est maintenir le désir, les rencontres de la vie et beaucoup de travail..

MARIE-JULIA LEFEBVRE

a participé à : masterclass #2 – 2021

Pour moi la photographie est une question de désir. Oeildeep c’est une rencontre. La masterclass c’est la rencontre de mon désir photographique réalisé. J’étais là pour 6 mois, j’ai traversé, j’ai éprouvé et je repars motivée pour 15 ans. La pertinence pédagogique est notamment de s’adapter à chaque individualité..Oeildeep a réussi avec moi et c’était pas gagné !

Un mot: merci.

L’après.. c’est maintenir le désir, les rencontres de la vie et beaucoup de travail..

 

STORM AFTER STORM

Alors j’ai mis la musique à fond, j’étais en voiture, ce matin là. Je venais de déposer mes filles à l’école. Je traversais la montagne, je me rendais au travail.
Ma voiture était une bulle d’intimité et de liberté. 

Je roulais et j’ai senti un désir puissant, le désir physique profond d’un ailleurs, comme un mouvement qui me portait. 

Au milieu de ma vie ce désir revenait, une poussée acharnée en moi.
Alors j’ai organisé cet ailleurs, je l’ai décidé. C’était très difficile, mais la poussée était là. Je la sentais. 

Je ne savais pas où était cet ailleurs mais j’y allais.

J’ai arrêté de travailler, j’ai déménagé.

J’ai investie dans ma décroissance.

Je me mets à nue. J’imagine ce que je veux construire et commence mon travail d’auteure. 

Je vais chez mon amie Laure qui aujourd’hui vit en Irlande. Je ne l’ai pas vu depuis 13 années.
Je découvre sa maison, les animaux présents.
Laure s’occupe de la petite ferme après le décès du père de ses enfants. 

Laure est étonnante, une force tranquille, une grande spiritualité, consciente de la complexité du monde.
Nous sommes heureuses de nous retrouver, de partager. Nous parlons de nos vie, nous nous écoutons. 

Je me sens déchirée de voir la fragilité de nos vies, nous, deux bourgeoises parisiennes.
Nos voix conversent; le langage accomplit le passage entre intériorité et extériorité. 

Je photographie alors l’intérieur de la maison et de la ferme.
Le temps est incertain, il passe de tempêtes incroyables à des éclaircies parfois franches parfois mélancoliques ouvrant le monde et sa lumière.
Plongée dans une confusion difficile à décrire mais documentée par la photographie, je suis consciente de l’évidence que l’effet miroir synchronise pour moi. 

Les images soufflent l’émotion au delà du réel ou du langage à la lisière permanente de la fiction.
Ici le vivant ramène dans l’immédiateté, il m’apparait comme un ancrage. 

Je suis emportée par ce que je découvre.

J’aime m’étonner et j’aime m’interroger.

Nous nous quittons. Nous sommes sereines. Je suis remplie par cette rencontre. Le visage de mon amie est serein, quelle belle femme. Elle m’a tellement bien accueillie. 

Cette série -Storm after Storm- est imprévue, je suis heureuse qu’elle soit née de ce voyage, de cette amitié. 

https://www.9lives-magazine.com/86342/2022/05/20/masterclass-oeildeep-strom-after-storm-par-marie-julia-lefebvre/