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PORTFOLIOS & TÉMOIGNAGES

CLAUDE BASSET

a participé à : masterclass #2 – 2019

J’ai débuté cet accompagnement après avoir rencontré Jean-Christian Bourcart à Arles. J’ai eu confiance en sa pédagogie pour appréhender le métier d’auteur photographe sans ménagement, en étant prêt à m’engager aux limites de ce que je croyais être capable de faire. Cette Masterclass, enrichie par l’expérience d’Audrey Hoareau et Denis Dailleux. et par les expérimentations de chaque stagiaire a encouragé mon intuitive inventivité et m’a fait prendre conscience d’une indispensable rigueur méthodologique. Ces rencontres teinteront d’audace et d’authenticité tous les projets photographiques que je conduirai dans les mois et années à venir. Merci. 

CLAUDE BASSET

a participé à : masterclass #2 – 2019

J’ai débuté cet accompagnement après avoir rencontré Jean-Christian Bourcart à Arles. J’ai eu confiance en sa pédagogie pour appréhender le métier d’auteur photographe sans ménagement, en étant prêt à m’engager aux limites de ce que je croyais être capable de faire. Cette Masterclass, enrichie par l’expérience d’Audrey Hoareau et Denis Dailleux. et par les expérimentations de chaque stagiaire a encouragé mon intuitive inventivité et m’a fait prendre conscience d’une indispensable rigueur méthodologique. Ces rencontres teinteront d’audace et d’authenticité tous les projets photographiques que je conduirai dans les mois et années à venir. Merci. 

LES BITIKS

Faire commerce de tout, de rien, avec les moyens du bord. Faire preuve d’innovation, d’originalité, d’ingéniosité ou de patience, tenir commerce n’est pas une chose aisée en Afrique noire. Le marketing sénégalais n’est écrit nul part, sauf peut-être sur les murs. Il est 19h. Les rues commencent à s’animer. C’est le meilleur moment de la journée, l’air respirable, les « bitiks » s’illuminent. La vie envahie le goudron. Les rires, les discussions ravivent les devantures.

Il est l’heure pour moi de prendre la route du village de Toubab Dialaw, entre les voitures qui se faufilent, les brebis et vaches errantes, les charrettes et leurs chevaux côtelés. Dans la confusion des klaxons qui avertissent ou qui appellent, j’engage ma photographie. Arrêté, je déclenche au milieu de la route. C’est une fourmilière anonyme qui s’agite sous mes yeux déjà étourdis. Le temps s’arrête.

Les « Bitiks » sont carrées. Leurs couleurs irréalistes parfois, l’obscurité lumineuse, la récurrence diversifiée. Sur la route de Toubab Dialaw, depuis 15 ans, je ne fais que passer. Je choisi, aujourd’hui, de m’arrêter, d’observer, rencontrer dans l’intégralité de ce que je suis et le respect de ce qu’ils font. La vie est surprise(s) au(x) détail(s) près. J’ai choisi de réaliser une série contemplative et naïve devant des boutiques sénégalaises choisies, agglutinées au bord de la route, comme autant de vie, de projets, d’histoires et de personnalités qui se lisent sur les murs. Ces murs, ces personnes que le voyageur pressé que j’étais, voyait défiler comme un flou bougé, une expérience photographique simplement mise en mémoire, pour voir en perspective.

 

https://www.9lives-magazine.com/68590/2020/11/06/les-bitiks-une-serie-photographique-de-claude-basset/